Source : Socialnet link
En préambule, nous tenons à remercier l’auteur pour son initiative que l’on peut considérer comme une contribution au développement de l’internet au Sénégal, d’une part et de l’entreprenariat digital qui nous tient résolument à cœur, d’autre part. Au-delà de ces remarques, il a fait preuve d’un engagement totalement en phase avec le modèle de gouvernance internet prôné par ICANN. Dans la même lancée, il nous donne l’occasion de partager l’état des lieux de la gestion du .SN avec des personnes comme lui, souvent très sensibles au numérique, mais pas assez chanceuses d’être au fait de toutes les dynamiques en cours dans le domaine.
Toutefois, le contenu de sa lettre appelle à un certain nombre d’observations et de corrections pour éclairer l’opinion publique et surtout barrer la route à toute sorte de désinformations pouvant écorner l’image du Sénégal ou masquer le résultat des multiples efforts consentis par nos autorités pour placer notre pays au premier rang en matière de développement de l’internet.
En effet, notre première observation est relative à la démarche ayant conduit l’auteur à conclure que le coût du .SN est élevé par rapport à d’autres extensions et que OVH lui semblait être le seul registrar. Déjà, l’usage du verbe « sembler » laisse planer un doute sur sa maitrise du sujet. Sans trop attarder sur ce couac, il est à noter que l’auteur n’a cité aucune de ses références prouvant la profondeur et la rigueur de ses recherches. En réalité, une telle rigueur l’aurait amené à consulter le site web du gestionnaire du .SN ou à défaut de rentrer en contact avec les responsables de cette structure, ne serait-ce que pour prouver sa bonne foi et le bien fondé de ses imaginations.
Au-delà des manquements sur sa démarche, nous aimerions rétablir la vérité des faits relativement au .SN :
- Le nombre de revendeurs ou de bureaux d’enregistrement du gestionnaire .SN est à ce jour de 67, parmi lesquels 42 sont au Sénégal (à vérifier ici https://nicsenegal.sn/obtenir-un-nom-de-domaine/). Nous espérons que l’auteur de cet article consultera notre site Web afin de constater que le Sénégal dépasse de loin les limites qu’il lui confère. Nous espérons qu’il aura le courage aussi de réviser sa lettre pour ne pas induire en erreur les candidats qu’il cible en cette période de pré-campagne.
- La redevance annuelle est de 10.000 FCFA (soit 830 FCFA/mois) pour les noms de domaines de premier niveau et de 5.000 FCFA (soit 416 FCA/mois) pour ceux du second niveau. Cette somme correspond au coût exact à reverser au gestionnaire du .SN. Cependant, comme le gestionnaire a adopté le modèle 3R qui stipule que la revente des noms domaines est déléguée à des tiers (bureau d’enregistrement ou revendeurs), ces derniers rajoutent des frais supplémentaires correspondant aux services d’enregistrement et/ou complémentaires sollicités par le client. Cependant, pour éviter que des revendeurs rajoutent un montant très élevé au coût exact, le gestionnaire a encadré les frais supplémentaires afin que le prix annuel soit entre 12.000 FCFA et 18.000 FCFA (soit 1000 à 1500 FCFA par mois) pour un domaine de premier niveau.
En conclusion, nous aimerions, au nom de toute l’équipe du NIC Sénégal, remercier l’auteur de cet article à poursuivre son engagement en renforçant ses connaissances dans le domaine afin de mieux aider les jeunes entrepreneurs à comprendre l’intérêt du .SN et qu’il nous appartient tous de le défendre et d’en faire une fierté nationale.
Nous l’invitons également à contribuer au combat pour avoir plus de fournisseurs cloud en local et à bon prix afin de diminuer les coûts d’hébergement qui auront à coup sûr plus d’impacts sur l’entreprenariat et le développement de l’écosystème du numérique que ce que pourrait apporter les noms de domaines.
Idrissa SARR
CEO NIC Sénégal